Dans diverses publications (Sciences et Avenir en mai, La Vie maintenant…) et émissions télévisées pour rendre compte d’expérimentations en cours (France 3 Gironde…), une nouvelle utopie trace son chemin : celle d’une Sécurité Sociale de l’alimentation. Deux objectifs à ce projet : mettre en œuvre le droit à l’alimentation et favoriser une transition des filières alimentaires vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement et de leurs acteurs. Et donc des agriculteurs, encore et toujours à la peine.

Cette idée, initiée par ISF-Agrista en 2019, a été partagée depuis par de nombreuses autres associations, dont le CIVAM souvent évoqué dans nos Feuilles de Chou.

Le mécanisme de la SSA repose sur trois piliers :

  • universalité de l’accès, même somme pour tous (150€ par personne et par mois) avec une carte vitale pour l’alimentation.
  • conventionnement de professionnels et lieux de vente, réalisé par des caisses gérées démocratiquement, ce qui implique un choix, collectif et démocratique d’un certain nombre de produits, qui seront accessibles à l’aide de l’allocation mentionnée ci-dessus.
  • financement par la création d’une cotisation sociale qui ne transite pas par les caisses de l’État, pour éviter toute main-mise de celui-ci sur ce pactole.

Un fonctionnement calqué sur celui de la Sécurité Sociale pour la Santé, en résumé. Les personnes faisant ce pari en font un autre : celui de la démocratie et de l’éducation populaire car la formation et l’échange font partie du dispositif, en cours de création, pour le faire avancer.

Utopie ? Belle idée sur le papier ? A voir, car des expérimentations ont déjà lieu dans divers coins de France.

Trop cher? La Sécurité sociale pour la Santé existe… Je dirai plutôt : « Il ne savaient pas que c’était impossible, ils l’ont fait» ou ils sont en train de le faire ! Alors, ne nous mettons pas de freins, imaginons, participons ! Les freins, c’est justement ce qu’attendent ceux qui n’ont aucun intérêt à ce que les choses changent !!!