Collectif
Philippe Landraut, président du Civam accueille les maraîchers de Nouvelle-Aquitaine à la ferme de maraîchage bio d’Élie Pontonnier à La Rallerie de Gouex. © Photo NR

ARTICLE DE PRESSE.
Développer le sens du collectif : c’est la formule clé de la journée Ferme ouverte sur le maraîchage qui s’est déroulée à La Rallerie de Gouëx, mardi 2 février. Élie Pontonnier a ouvert les portes de son entreprise agricole labellisée bio à une centaine de professionnels du maraîchage venus de toute la Nouvelle-Aquitaine, à l’occasion de l’opération Terre à Terre. Les participants se sont retrouvés pour une journée maraîchage organisée par le Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural (Civam) du Pays montmorillonnais. L’objectif est de donner de l’autonomie décisionnelle aux agriculteurs dans la perspective d’un développement durable.

Parmi les maraîchers, majoritairement trentenaires, il y avait des porteurs de projet, des étudiants, des techniciens et animateurs de structure agricole. Par exemple, une formatrice du chantier d’insertion de Lussac-les-Châteaux (Adecl) qui encadre douze personnes en insertion-formation sur un ancien terrain maraîcher à La Chapelle-Vivier. Ou encore Les Jardins Sauvages (87), exploitation qui s’efforce de garder un sol toujours couvert vivant. Cela favorise l’économie d’eau et évite l’utilisation d’intrants. Sans oublier la ferme de l’Âne arrosé à Saint-Pardoux (79) qui limite sa consommation en énergies fossiles à l’aide de deux chevaux de traits qui tractent du matériel auto-construit sur des jardins saisonniers.

Échanger et faire des choix

Partout en France, il y a un problème d’approvisionnement en produits maraîchers locaux. La demande est largement supérieure à l’offre. Il est primordial de multiplier les installations, de soutenir les producteurs installés, de créer du collectif, de vaincre leur isolement.
Induits par les changements climatiques, de nouveaux phénomènes apparaissent : épisodes soudains de grêle, inondations, vents violents, chaleur et sécheresse accentuées, restrictions d’eau, augmentation des maladies, décalage des cycles des légumes.

La démarche du groupe de maraîchers adhérents au Civam consiste à échanger sur les coûts d’installation, les chiffres économiques de l’année (investissements, surfaces, charges, chiffre d’affaires, etc.), les techniques, la vente, l’organisation, les impacts des aléas climatiques et les adaptations possibles. Il s’agit de faire des choix qualitatifs qui permettent de vivre de son métier, pérenniser l’activité et garder du plaisir dans le travail.

Renseignements : Aliénor Quiblier, 06.42.07.72.88, alienor.civam@gmail.com


Article paru le 08/02/2021 dans la Nouvelle République / Centre presse.
Lien vers l’article en ligne : https://www.lanouvellerepublique.fr/vienne/commune/gouex/les-maraichers-ont-le-sens-du-collectif